En grande difficulté en ligue 1, et pris en grippe par les supporters Marseillais, Pierre-Emerick Aubameyang se montre plus inspiré en Europe. Hier soir il s’est encore illustré lors de la rencontre d’Europa League contre l’Ajax en inscrivant un triplé, qui devrait, espérons-le, lui faire le plus grand bien.
La Ligue 1 – but
Copieusement sifflé hier soir lors de la présentation d’avant match, l’accueil réservé à Aubameyang par le Vélodrome est la conséquence du début de saison catastrophique du gabonais. En ligue 1, les stats faméliques de PEA ne peuvent que donner raison aux supporters. Auteur d’un seul et unique but depuis le début de la saison, le public marseillais s’agace de l’inefficacité de l’attaquant, et lui reproche également cette impression de manque d’implication, cette impression de nonchalance. Une inefficacité si inquiétante que Gattuso lui a préféré Vitinha pour les deux derniers matchs de championnat. Cependant si la Ligue 1 n’a toujours pas trouvé traces du retour d’Aubameyang sur ses terrains, la coupe d’Europe, elle, s’entend à merveille avec ce dernier.
À jamais le premier
Cette saison, PEA se sent si bien dans cette compétition qu’il devient, grâce à ce triplé, le premier joueur dans l’histoire de l’OM à marquer 7 buts lors de ses six premiers matchs européens. Une stat significative qui devrait non seulement faire du bien au gabonais, mais montre qu’Aubam est loin d’avoir rendu les armes ou perdu ses qualités. Si sa carrière de grand joueur lui a permis de toujours conserver une sorte de sérénité en débit de l’agitation causée par son manque de réussite, hier soir, il est apparu sur le terrain concentré, l’air grave, pas de teintures ni d’étoiles dans les cheveux. Une attitude qui tranche avec l’image du joueur superstar qu’il laissait paraitre jusqu’à lors. Une rupture dans son attitude confirmée par la sobriété avec laquelle il a célébré ses deux premiers buts du soir. Comme s’il avait pris conscience que pour réussir à Marseille, il ne suffisait pas d’avoir eu une grande carrière. Alexis qui ?
La confiance du buteur
Prise de conscience, le mental, le travail, la confiance du buteur, tout ces facteurs qui font qu’un buteur marquera ou ne marquera pas. Le mental ? il l’a. On ne réalise pas une carrière comme la sienne sans mental. Le travail ? Selon Gattuso il n’a jamais cesser de travailler : « Je n’ai rien à dire, pour être franc. Je suis un des rares qui n’a rien dit sur lui. Je suis content pour l’athlète qu’il est, pour le joueur qu’il est. Je ne suis pas surpris, parce que je ne lui donne rien, je ne donne rien à Pierre Aubameyang, quand je dis qu’il a 35-36 km/h de vitesse, qu’il est encore un joueur vivant, je ne lui donne rien. Je suis content de ses trois buts, mais je savais que, en travaillant ainsi, ce moment-là arriverait. J’y ai toujours cru. Mais je pense que ce moment-là a été juste, parce qu’il a mis peu de buts. Il s’appelle Aubameyang et il a été massacré. Quelqu’un qui a fait 200 buts et qui a encore envie de s’entraîner comme il s’entraîne, je pense que c’est normal qu’il ait réussi une soirée comme celle-ci. ». Si l’on en croit son entraineur ce n’est donc pas une question d’implication. Ce serait donc comme bon nombre de buteurs, juste une question de confiance ?
Cette justification à son inefficacité serait peut-être la meilleure, car grâce à son triplé contre l’Ajax, il serait bienvenu que cette crise de confiance devienne du passé.

Un triplé et sa repart ?
Quoi qu’il en soit, hier soir Pierre-Emerick Aubameyang à livré un match à hauteur de ce que les supporters marseillais et le club sont en droit d’attendre de lui. Meilleur buteur de l’Europa ligue avec 5 buts, ex aequo avec l’attaquant de Brighton Joao Pedro, mais avec un match en moins, l’attaquant marseillais est bien dans son élément dans cette compétition. Les deux penalties marqué hier soir, sans trembler, sont là pour nous rappeler le prédateur de sang froid qu’il est devant le but. Son retourné est là pour nous montrer le talent et cet instinct de buteur dont il dispose toujours malgré son âge.
Ovationné lors de sa sortie par le Vélodrome, il ne reste plus qu’à l’attaquant de trouver à présent le chemin des filets en Ligue 1. Son salto en guise de célébration sur le troisième but, et sa communion avec le public, montrent un PEA retrouvé, peut-être bien enfin libéré. Peut-être aussi, le moment enfin venu pour lui, comme il l’a fait hier soir, de faire du Vélodrome, son monde. L’OM en a bien besoin, et vite.












