Le report du match aura permit un laps de temps que Lyon n’aura pas su mettre à profit pour se remettre dans le sens de la marche, contrairement à L’OM. En effet depuis, les Marseillais eux, vont mieux et ont surclassé la lanterne rouge du championnat 3-0. Se présentant dans un système en 3-5-2 prolifique, les hommes de Gattuso n’ont laissé aucune chance à l’Olympique rival, portés par leur tout nouveau duo offensif Vitinha Aubameyang.
Une troisième victoire en trois matchs
Cette fois c’est une victoire pleine, avec le score et la manière. Face à l’Ajax, ils avaient encaissé trois buts et l’avaient remporté sur le fil grâce à un pénalty, généreusement offert par le gardien adverse, à la dernière seconde. Sans maitriser le match et en subissant régulièrement les offensives hollandaises. Contre Rennes, ils ont fait preuve de 100% de réussite quand les bretons n’en ont eu aucune. Si les marseillais avaient su être décisifs dans les 2 surfaces, ils ont été dominés dans le jeu par les bretons qui n’ont pas su transformer leurs occasions. En revanche hier soir, ils l’ont fait en y ajoutant la manière. Certes Lyon est une équipe à l’agonie et reste dernière du championnat, mais résumer la prestation des Provençaux au seul fait du faible niveau des Rhodaniens serait réducteur. Car contrairement au deux premières victoires poussives, l’OM a montré dans la confrontation face aux lyonnais, de l’animation, du mouvement, des combinaisons et de la solidité défensive qui manquait lors des deux succès précédents – bien que malgré sa fébrilité défensive, L’OM reste invaincu au Vel en championnat, et n’y a plus encaissé le moindre but depuis la première journée (Victoire 2-1 face à Reims).
Retour vers le futur
Privé de Rongier et Kondogbia au milieu de terrain, ainsi que de Correa et Ndiaye sur le côté gauche, Gattuso à dû abandonner le 4-2-3-1 « habituel » au profit d’un 3-5-2 plus adapté au forces en présence. Un choix salvateur vu la prestation plus qu’interessante des hommes en blanc. Ayant certaines similitudes avec le système de Tudor comme la défense à trois et les deux pistons sur les ailes, les marseillais ont pu retrouver des repères de la saison dernière. La solidité défensive retrouvée vient surement du fait d’avoir aligné les 3 centraux Mbemba, Gigot, Balerdi qui faisaient le boulot l’année dernière. Le retour des deux pistons ont apporté l’animation jusqu’à présent inexistante. Dans ce rôle, Lodi montre ce pourquoi li a été recruté. Délesté en grande partie de la tache de couverture de son côté grâce à la présence de Balerdi, il peut déborder, percuter, centrer à volonté. Côté droit, on connaissait les capacités de Clauss dans ce rôle, on connait maintenant celles de Murillo, auteur du second but. Les 2 pistons ont apporté une activité incessante, ont su créer du danger et on toujours proposé des solutions au porteur du ballon. Ils se sont montrés bien plus efficaces que les ailiers habituels. Le milieu à trois avec une pointe, a bien fonctionné, sachant que Rongier et Kondogbia étant absents, leur présence devraient ajouter plus de densité physique. Harit en numéro 10 à quant à lui rayonné, ne manquant pas de solutions devant lui entre les deux pistons et les 2 remuants attaquants.
Vitinha Aubameyang, l’affaire « VA »
Vitinha ou Aubameyang ? Aubameyang ou Vitinha ? Depuis le début de saison c’est la question qui est posée pour animer l’attaque Olympienne. Devant le manque des réussites des deux attaquants on pensait l’OM dépourvu de buteur ou d’attaquant efficace. Jusqu’à hier soir, ou l’association des deux a fait éclore au grand jour une entente plus que prometteuse. En effet PEA (1 but et 2 passes dé) – qui lui, a retrouvé son efficacité cette semaine – et Vitinha (1but et 1 passes dé) se sont donnés le change en se renvoyant chacun une offrande. Mais les deux attaquants ne se sont pas contentés de mettre la balle au fond, ils ont également été les fers de lance de la victoire d’hier. Ils ont martyrisé la défense lyonnaise par leur déplacements, leur appels, l’impact physique qu’ils ont imposé, (particulièrement le portuguais). Ils ont affiché une complémentarité aussi surprenante qu’éclatante, quand un fixe ou vient chercher le ballon l’autre prend la profondeur. Ils forment un duo aux qualités techniques et physiques complémentaires. La présence de Vitinha permet à Aubameyang plus de liberté comme de prendre ce côté gauche qu’il affectionne tant et de centrer comme il l’a fait sur le but de Murillo. Quant à l’inverse, la présence d’Aubameyang dans la zone de vérité permet à Vitinha de le trouver facilement lorsqu’il sort de ses nombreux duels gagnés grâce à sa puissance et sa combattivité, comme se fut le cas sur le troisième but.

Le 3-5-2, seulement un plan B ?
En dépit du fait que le 3-5-2 semble correspondre à merveille aux qualités de l’effectif, ce système qui a si bien fonctionné hier soir, ne semble pourtant pas être le système par défaut dans l’esprit de Gattuso si l’on en croit ses déclarations : « Lorsque vous perdez Kondogbia et Rongier… Vous avez d’autres profils. Si vous vous souvenez bien, j’ai dit qu’en ce moment, mon ego, mes croyances footballistiques, je les mets de côté. Nous avons étudié Lyon, nous pensions qu’avec les trois centraux, on allait avoir la balle, être toujours agressif. On voulait utiliser la largeur. Le piston droit et le piston gauche pouvaient nous donner une supériorité numérique, et la chose a été faite pour cela … Si on était sûrs de gagner tous les matchs, je jouerai toujours à 3, sans problème. On voit les équipes que nous affrontons, comment ils jouent … Nous allons étudier Lorient, nous ne l’avons pas encore fait. Il y a Brighton qu’on connaît, puis Montpellier… Tout dépend de la manière de jouer des adversaires et si on ne peut pas jouer en 3-5-2, on jouera autrement. C’est trop réducteur de dire qu’on a gagné grâce au système de jeu. »
Nous verrons bien par la suite ce que décidera de faire le coach. En attendant, il sait à présent qu’il possède un système qui permet à son équipe de développer du jeu et de marquer. Qu’il dispose également d’un duo prolifique, Vitinha Aubameyang, « l’affaire VA » qui pourrait poser encore de gros problèmes, mais aux adversaires cette fois.













