L’OM a débarqué dimanche soir en terres lyonnaises, avec un 4-3-3 qu’on avait plus vu depuis plusieurs mois tant le 3-5-2 semblait mieux correspondre aux qualités de l’effectif marseillais. Tout ça pour un résultat tout aussi triste que la prestation fut pitoyable. Alors dis Gennaro, t’es sur qu’il y avait pas mieux à faire ?
Le 4-3-3, son système préférentiel
Il y avait bien longtemps que nous n’avions pas vu l’OM se présenter en 4-3-3. Le 3-5-2 à pistons avec deux pointes paraissaient mieux correspondre à cet effectif. En tout cas mieux que tout autre système. D’autant plus que dimanche les marseillais enregistraient le retour des « CANistes » et disposaient d’un effectif un plus fournit que les semaines précédentes. Mais cela n’a pas empêché Gennaro Gattuso d’aligner pour des raisons qui nous échappent son fameux 4-3-3. L’italien affectionne le 4-3-3 ce n’est un secret pour personne, cependant celui aligné dimanche contre Lyon interroge.
Un trident inoffensif
En soi, ce système peut être un choix fait pour différentes raisons, et rien n’empêche l’ancien du Milan de l’utiliser. Mais n’y avait-il pas, au vu des forces et qualités en présence un onze plus adapté à ce 4-3-3 ? Pour un 4-3-3 que faut-il ? Une sentinelle performante au milieu, des ailiers rapides et percutants et une pointe forte. Alors pour la sentinelle, le coach n’avait pas trop le choix, Kondogbia, Rongier, Veretout, Gueye, Nadir out. Et Ounahi, bien que sa patte pourrait faire du bien à ce poste, manque cruellement de coffre et de physique pour jouer ce rôle.
En revanche la ligne d’attaque est désastreuse. Si pour la pointe Aubameyang il n’y a pas trop grand chose à redire, ainsi que Luis Henrique, rapide et plutôt remuant sur son côté gauche, on ne peut pas en dire autant du choix Ndiaye à droite. Inexistant pendant jusqu’à sa sortie à la 70ème minute (!), le joueur semblait errer comme une âme en peine sur son aile droite. Si le sénégalais possède des qualités techniques, il n’a pas celle d’un ailier. C’est un second attaquant, mais surement pas un ailier. D’autant plus quand l’on sait que le coach dispose de Sarr sur le banc. Bien que ce dernier n’est pas convaincu depuis son arrivée, il a au moins le mérite d’être ailier et d’avoir les caractéristiques du poste, vitesse et percussion. Il faut ajouter à cela le choix de préférer Meïté au poste d’arrière droit, en lieu et place de Clauss. Quand on connaît l’apport offensif de l’international français, on se demande comment Gennaro Gattuso peut s’en passer.
Mais alors quel 4-3-3 avec cet OM ?
Cet OM est en mesure d’aligner un 4-3-3 au minimum plus cohérent que celui aligné contre Lyon, et les solutions existent. En premier lieu replacer Clauss sur le flanc droit. Au milieu peu d’alternatives en raison du grand nombre d’absents. En revanche devant, les solutions qui s’offraient à Gennaro Gattuso étaient là avec plusieurs tridents possibles.

Le trident le plus proche de celui avec lequel l’OM a démarré. Sarr en lieu et place de Ndiaye. Un trident qui n’apporte pas spécialement de garantis mais qui a au moins le mérite d’être cohérent dans le chois des joueurs.

Deuxième option, celle de décaler Aubam sur la gauche, ce qui lui permet de venir s’appuyer sur l’attaquent axial pour prendre la profondeur. Mais elle impliquait de titulariser de suite Moumbagna, ce qui peut être parfois délicat pour une nouvelle recrue.

Troisième et dernière option, celle avec laquelle l’OM a fini le match. Et si celle-ci lui a permis, avec l’entrée de Clauss, de beaucoup mieux finir ce n’est surement pas un hasard. On peut retrouver deux ailiers rapides, un qui combine, l’autre qui percute, et une pointe puissante qui possède une grosse présence dans la surface. Très proche de la deuxième option, mais LH s’est montré plus intéressant en deux matchs que Sarr depuis le début de saison.
Dans cette dernière configuration, appuyés par les deux latéraux offensifs Clauss et Merlin, les ailiers auraient d’avantages d’opportunité de combiner, créer, provoquer. Leur activité aurait aussi permis de désengorger l’axe ou Harit et Ounahi aurait pu faire parler leur technique.
Bien que nous n’ayons bien entendu pas la science d’un coach ou de boule de cristal pour affirmer quoi que soit, on ne peut s’empêcher de penser qu’une telle composition aurait pu apporter plus d’animation et offrir un meilleur résultat. On ne le saura jamais.
Le 3-5-2 la meilleure option
Comme nous le disions, rien n’empêche Gennaro Gattuso d’utiliser le 4-3-3 dans certaines circonstances, tant qu’il est cohérent et offre de l’animation et de la variété. Toujours est-il que le système qui sied le mieux à cet effectif est le 3-5-2.
Pourquoi ? Dans un premier temps ce dispositif apporte un visage offensif et direct qui correspond à l’ADN du club. Des attaques rapides et directes, un jeu fluide qui correspond à l’état d’esprit des supporters et du stade, qui correspond à cette folie, cette ferveur, cette rage qui caractérise la ville. Voilà pour le côté romantique de la chose.
Plus pragmatique, l’effectif possède des latéraux offensifs, que ce soit Clauss, Murillo ou Merlin qui sont naturellement plus à l’aise dans ce système. Dans l’axe, bien qu’il manque un défenseur numériquement pour le turn over, l’effectif compte 4 centraux de bons niveaux avec Mbemba, Gigot, Balerdi et Meïté pour trois places. Le milieu est le plus pourvu – quand il n’y a pas de blessé. Le milieu à cinq est parfait pour Harit en numéro dix derrière les 2 attaquants, où peut-être Ndiaye pourrait aussi s’exprimer. L ‘effectif possède aussi des attaquants préférant jouer à deux, Aubameyang, Moumbagna, Ndiaye, Corréa et même Luis Henrique pourrait jouer à côté d’une pointe.
Dans ce système, l’effectif offre plusieurs possibilité et offre à chaque joueurs de jouer à leur poste. Comme Correa par exemple que l’on a pas encore vu à ce poste, ou Ndiaye que l’on a aussi très peu vu en second attaquant.
Faire les bons choix
4-3-3 ou 3-5-2, quelque soit le système ou les joueurs, l’OM est aujourd’hui dans une position ou Gennaro Gattuso et son équipe n’ont plus le droit à l’erreur si ils veulent garder leur chance de podium. Il est évoqué ces derniers jours un problème de mentalité et un déficit d’implication des joueurs, pointés par la direction. Possible que des vis aient besoin d’être resserrées, mais il faudra tout de même veiller à aligner les onze les plus compétitifs possible, et ce, dès vendredi face à Metz ou tout autre résultat qu’une victoire pourrait avoir des conséquences irréversibles.













