C’est donc Jean-Louis Gasset qui débarque sur le banc de l’OM, en lieu et place de Gennaro Gattuso. Si ce choix peut très bien se révéler payant, il n’en reste pas moins surprenant tant son profil rompt avec le style des entraîneurs lui ayant précédé ces dernières saisons. Alors quels sont les critères qui ont emmené la direction à faire ce choix.
L’expérience de la Ligue 1
D’abord Jean-Louis Gasset c’est l’expérience de la Ligue 1. Il la connait sur le bout des doigts. Passé par Montpellier, Bordeaux ou encore St Etienne ou le PSG, ou il a connu des réussites – 2 championnat de France en tant qu’adjoint avec Laurent Blanc, et une 4eme place avec St Etienne en entraineur principal – mais aussi des échecs, à Bordeaux encore mais cette fois en entraineur principal ou encore cet hiver avec la sélection ivoirienne ou il fut limogé pendant la compétition avant que cette dernière ne la gagne.
Mais au delà de son expérience et sa connaissance de la Ligue 1, son point fort serait la psychologie. En effet il serait très habile dans la gestion de ses groupes. Même Zlatan Ibrahimovic, plutôt avare en compliments envers d’autre personnes que la sienne louait les qualité de l’adjoint du PSG.
Un profil précis
D’accord, mais que recherchait l’OM comme critères ? Un coach français déjà, afin que les messages passent plus facilement. Un coach doté d’une compétence à gérer un vestiaire compliqué et en perdition. Quelqu’un qui connaisse le championnat français pour limiter le temps d’adaptation, l’équipe n’ayant plus le temps. Mais surtout quelqu’un qui accepte de venir dans ce bourbier et ce, pendant seulement 4 mois. Sans perspective sur la saison prochaine. L’objet étant de partir avec un nouvel entraineur la saison prochaine. Au bout de ce cahier des charges, la liste des possibilités s’en trouve extrêmement réduite, et le nouvel entraîneur de l’OM cochait toutes les cases.

Le gang des stéphanois
Autre raison pour laquelle Jean-Louis Gasset a peut-être été choisi, est qu’il est un proche de Stéphane Tessier, l’ancien directeur financier de l’OM devenu, fin 2023, le directeur général du club. Ancien de la maison verte l’homme qui grappille du pouvoir petit à petit au sein du club, serait à la source de ce choix. Il aurait d’ailleurs placé des hommes à lui, anciens de St Etienne également, à la communication (Grégory La Mela), au centre de formation (Ludovic Paradinas) ou encore au service juridique (l’avocat Me Olivier Martin). Ayant déjà travailler ensemble, et lui faisant confiance, Stéphane Tessier semble être convaincu que le septuagénaire est l’homme de la situation. Mais dans ce cas, quid de Pablo Longoria dont nous connaissons la préférence pour les entraîneurs étrangers ? A t-il le même point de vue sur la situation que son directeur général ? ou bien assiste-t-on à une guerre de pouvoir interne comme celle de Dubiton/Tapie ou Labrune/Diouf ? Espérons pour le club que ce soit la première solution car ces conflits internes nous rappellent à des heures bien sombres.
La saison prochaine en ligne de mire
Autre approche possible qui pourrait soutenir le choix de jean-Louis Gassier, est celle de la préparation de la saison prochaine. Nous savons que plusieurs entraîneurs sont sur la shortlist pour l’année prochaine, mais un serait en pôle position. Et ce n’est autre que Christophe Galtier. En effet l’ancien coach du PSG a déjà été approché par Longoria, ce qui confirme son intérêt. Par ailleurs Galtier est également un homme de confiance de Tessier. Il n’est pas impossible d’imaginer que Tessier fasse travailler en relais ses deux hommes de confiance. Gassier pourrait finir sa carrière sur la fin de saison de l’OM, tout en préparant le terrain à Galtier en recoltant des informations précieuse sur les contours de la saison prochaine. Bien que cette théorie n’est qu’une supposition, celle-ci aurait du sens.

Déjà sauver la saison en cours
En attendant, l’OM embourbé dans une spirale négative, englué à la neuvième place, et n’ayant gagné qu’un seul match en 2024, devra espérer que son salut passe par l’expérience et la psychologie du français, après l’échec de la grinta de l’italien. Il reste 12 matchs et un éventuel bonus en Europa League à l’ancien adjoint de Laurent Blanc pour sauver la saison de l’OM.
Il serait bien inspiré de réussir ses débuts par une qualification en Europa League, ce jeudi soir face au Shakhtar Donesk.













